AUTOPRODUCTION
Sortir un disque en auto-production commence souvent par chercher de l'argent ou en investir, ne pas y parvenir comme on espérait, et équivaut donc souvent à mal payer ses collaborateurs, qui en dépit de leur immense talent sont aussi des gens généreux et souvent des copains ; c'est aussi souvent tenter de gagner un peu d'argent en faisant du merchandising (t-shirts, mugs et autres) que l'on fait fabriquer par de grosses entreprises qui sous-traitent on ne sait pas où (et on préfère ne pas le savoir parce qu'un t-shirt acheté moins de 5.- n'a pas été fabriqué par des employés bien payés... Et c'est pas du coton bio...) ; c'est ensuite payer pour mettre sa musique sur des plateformes de streaming sur lesquelles, pour un petit groupe, il est impossible de gagner plus de quelques francs par mois ou par année ; c'est aussi passer beaucoup de temps sur les réseaux sociaux en publiant des posts plus ou moins bien réussis, avec une obligation de régularité. Parfois, c'est aussi finir avec des cartons de disques invendus à la cave parce que le groupe n'a pas tenu. Ça ne fait pas vraiment rêver.
Pour notre premier disque, on a envie de tenter autre chose. Au lieu de continuer le déploiement d'une musique 2.0 (voir 3.0 !) boostée par les réseaux sociaux, le groupe aspire au "0.0", à la rematérialisation de l'objet et du moment musical.
Pour ce faire, on s'est associé à des artistes et des artisans, et chaque exemplaire de notre album est un objet unique. Ce que l'on veut, c'est faire croitre les liens entre les musiciens, le public, et nos collègues artistes et artisans.
ARTISTES
Illustration
LIZA TROTTET
Illustration, réalisation
MANUEL BOSHUNG
Illustration
MARIE-FLORENCE BÜRKI